En métropole, chaque ménage consomme en moyenne 5 kg d’endives/an ce qui en fait le 6ème légume le plus consommé… et fait de nos 528 000 tonnes/an un champion mondial du chicon comme on l’appelle dans le Nord. Cette performance est due en grande partie par « la fusion cellulaire » pour constituer un hybride, le choix résolu des semenciers pour améliorer leurs rendements agronomiques ! C’est quoi la « fusion cellulaire »?

UN PEU DE SCIENCE : lorsque 2 végétaux fusionnés proviennent d’espèces compatibles, la manipulation n’a pas besoin d’être homologuée par les autorités sanitaires quant à leurs futurs effets sur les consommateurs. Mais si la fusion cellulaire est réalisée entre des espèces « incompatibles », cela devient un organisme génétiquement modifié et doit faire l’objet d’une autorisation de mise sur le marché et toute la récolte doit alors être étiquetée « OGM ». Là où se trouve le problème c’est que la grosse partie des endives dans les étals français sont issues d’une fusion cellulaire avec du tournesol, une plante qui dans la nature ne mélange pas ses gènes avec l’endive. Ce caractère transgénique les semenciers industriels se sont bien gardés de le déclarer aux autorités !!!

Ainsi depuis des années les consommateurs croquent de l’OGM à gogo sans la savoir. Un oubli qu’un syndicat agricole, la Confédération paysanne qui défend les producteurs d’endives non hybridées, dénonce depuis longtemps auprès du ministère de l’Agriculture. Cette alerte n’a jamais été prise en compte suite au « noyautage » très efficace et très actif des semenciers, au nom de l’argent, le bel argent. Guy KASTLER, un syndicaliste de la Confédération paysanne qu’il représente au sein du Comité Technique Permanent de la Sélection ( CTPS ), dont la moitié des membres sont des représentants des semenciers, déplore le manque de curiosité de la Répression des Fraudes de traquer dans les étals les OGM cachés des endives.

C’est à vous rendre amer… comme une endive transgénique.